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BOURGE Georges
Georges Bourge
est né à Saint Briac le 6 septembre 1860. Comme son frère, capitaine au long
cours, il devait embrasser la carrière maritime.
Après de bonnes
études secondaires au collège de Dinan, notre ami, âgé de 16 ans, embarque
en 1876,pour la première fois, sur le 3-mâts barque de 600 tonneaux,
MARGUERITTE de Saint Malo, construit par les chantiers Gautier de ce port,
commandé par le capitaine Ancelin, et appartenant à l’armement Blaise. Il
fait à bord de ce navire, 2 voyages des Antilles et 2 des mers du sud en qualité
de lieutenant. La traversée de retour du 2ème voyage du golfe de Californie à
Liverpool, avec du minerai de cuivre, dura 151 jours.
De 1879 à 1885
Bourge fait son service militaire d’où il sort avec les galons de quartier-maître
de 1ère classe et le brevet d’instituteur de la Flotte. Avant de
repartir au commerce, il passe brillamment à Paimpol avec le n°1 les examens
pour l’obtention des brevets de capitaine au long cours théorie et capitaine
au long cours pratique et embarque aussitôt sur ALESIA de la Cie Fabre de
Marseille, en qualité de lieutenant et dés le retour il passe second capitaine
sur le SCOTIA toujours sur la ligne Marseille New York.
En septembre 1885 il
entre aux Messageries Maritimes et embarque sur le SCAMANDRE qui doit
transporter des troupes à Brest à destination de Madagascar. Le paquebot
appareille de Marseille le 20 septembre 1885 et le lendemain un peu avant 20
heures se fait couler par l’OTEGAL des Messageries Maritimes devant Malaga.
Dans son rapport, le commandant Sicart signale la belle conduite du lieutenant
Bourge que la Compagnie récompense en l’admettant dans les Cadres, au lieu
d’y faire un stage de 12 ou 15 mois.
De 1885 à 1890
notre camarade navigue successivement sur PELUSE, sur les annexes d’Indochine
: GUADALQUIVIR, GUADIANA, SYDNEY, MANCHE, GIRONDE, sur les lignes d’Alger,
Alexandrie, Londres, la Mer Noire, Australie.
En 1890 la
Compagnie le désigne au choix pour embarquer sur POLYNESUM paquebot neuf, pris
en commandement par le lieutenant de vaisseau Pellegrain, destiné à la ligne
d’Australie. Il y reste 34 moi set débarque pour remplir pendant 4 mois les
fonctions de sous agent à Batoum, et rembarque sur le POLYNESUM, à bord
duquel, il devait faire jusqu’à 1896, un stage de 2 ans et y passer second
capitaine.
De 1897 à 1901,
il navigue sur GIRONDE, ligne de Syrie pendant un an, puis sur les lignes de
Madagascar. Un incendie se déclare à bord. La conduite de notre ami Bourge lui
vaut un témoignage de satisfaction. Au cours d’un cyclone, son navire échoue
en rade de l’Ile Maurice. Il est chargé du renflouement réussi après 3
semaines d’efforts surhumains.
En 1901 commence
sa carrière de commandant sur le paquebot PACIFIQUE faisant le service postal
Sydney-Nouméa. L’occasion se présente de prolonger cette ligne jusqu’aux
Nouvelles-Hébrides. Grâce à l’activité du Gouverneur Picasson, le trafic
s’accroît rapidement et devient rémunérateur pour le paquebot. Le contrat
postal n’exigeait que 3 distributions dans l’archipel, la liberté de les
multiplier ayant été laissée au commandant, naviguant de jour comme de nuit,
elles furent portées jusqu’à 18 pour donner satisfaction aux colons
importants.
De 1905 à 1909,
notre camarade commande sur la ligne de Syrie, puis le TAHITI.
En 1907 il
repart en Australie, comme commandant du PACIFIQUE, et directeur général de la
Cie aux Nouvelles-Hébrides, chargé d’une lourde mission, qui comprend
l’organisation d’un service local inter-insulaire assuré par un navire de
300 T à moteur de 120 c.v., le OUI-OUI, construit à St Malo par Gautier.
En avril 1909,
Bourge rentre en France, malade.
De 1910 à 1915,
il navigue à la Sud-Atlantique, administrée par les Messageries Maritimes,
successivement sur le vieux transat BRETAGNE, le GALLIA, parfait comme aménagement,
mais dont l’appareil propulseur donne de graves mécomptes, nécessitant son
envoi après 3 voyages d’ailleurs parfaitement réussis, au point de vue
commercial, aux chantiers de la Seyne.
En 1916-1919,
Bourge demande et obtient de reprendre BRETAGNE 2, comme lieutenant de vaisseau
auxiliaire pour faire le transport de troupes entre Dakar et la Métropole. Le
20 mars atteint par la limite d’age, notre ami termine sa carrière de
naviguant.
De 1925 à 1935,
il sert à Bordeaux, comme capitaine expert, prés du Tribunal de Commerce.